Chambres personnelles

La Twil'ek s'habilla tranquillement, remit ses lekkus en place, comme un tic. Puis elle refit le lit, rangea deux trois affaires qui trainait, elle se regarda dans la glace sous différents angles. Ensuite elle s'asseya dans un fauteuil et consulta son datapad en attendant que Krohn sorte de la salle de bain.

Onaria quitta ses appartements et, forte de sa décision de la veille, se dirigea vers la porte des appartements de Krohn, puis, après une brève hésitation, frappa.

Le Dazen posa ses mains sur le mur du fond et laissa sa tête basculer sous le jet d'eau, décidé à prendre son temps, à savourer la température. Il ferma les yeux, appréciant de la sentir couler dans son dos, frissonnant quelques instants puis se sentit soudain mal. Un étrange mal de tête venait de s'emparer de lui et il porta les mains à ses tempes avant de sentir ses jambes se dérober. A genoux dans la cabine, le Sith ouvrit subitement des yeux uniformément rouges, son esprit prisonnier de visions qui l'avaient envahis. Les fantômes du passé... Des Sith, la violence, le sang, les morts. Tout s'enchaîna vite mais douloureusement, lui laissant entrevoir leurs pires actions, leur pouvoir immense, leur soif de domination. Mais il ne pouvait pas se sortir de ce cauchemar éveillé, il ne pouvait faire autrement que voir tandis que la marque était réapparue sur l'endroit de sa main. Les muscles de son corps entier se contractèrent à l'extrême tandis qu'il se redressait comme pour fixer le plafond, se tenant toujours la tête.
Une démence meurtrière, étrangère à son esprit, s'insinuait en lui, celle des anciens Seigneurs Sith les plus puissants, qui assaillaient ses pensées sans délicatesse, lui laissant entendre le cri de leurs victimes, leurs souffrances.
Krohn poussa malgré lui un long hurlement, ne pouvant plus supporter la douleur et après quelques secondes plus intenses encore, les visions quittèrent son esprit avant qu'il ne retombe sur le côté. Le guerrier se recroquevilla sur lui même, le regard perdu dans le vide, secoué de tremblements qu'il ne pouvait contrôler.

En entendant le hurlement, la jeune femme sursauta et, inquiète, ouvrit brusquement la porte. Son regard tomba sur la Twi'lek, assise et elle interrogea :
- Ce cri... Que se passe-t-il ici ?

Kayla fut tout aussi surprise de voir la jeune femme débarquer à cet instant tout comme le cri qu'elle venait d'entendre, elle lâcha son datapad en se levant et percuta la porte de la salle de bain de plein fouet. Elle chercha Krohn du regard et le trouva bientôt recroquevillé sur lui même. Elle coupa l'eau et essya de redresser le Sith.

-"Onaria venez m'aider à le mettre sur le lit!"

Sans essayer de comprendre pour le moment, la jeune femme se précipita et aida donc la Twi'lek à déposer le guerrier sur le lit, en serrant les dents sous l'effort. Puis la fixa, avant de se rendre compte de la tenue pour le moins... sommaire de l'homme. Encore innocente de ce point de vue, cette vision fit rougir Onaria, qui demanda pour se donner une contenance :
- Que s'est-il passé par les dieux ? Pourquoi a-t-il crié ainsi ?

Le Sith se redressa subitement et ayat retrouvé ses esprits fixa les deux jeunes femmes avant de rabattre le drap avec empressement. Soudain la colère d'avoir été vu, dépourvu de vêtement, monta en lui et il hurla en pointant l aporte:
- Dehors!!!

Habituée à ne pas se laisser impressionner, Onaria reprit contenance et, s'adossant au mur, répondit d'une voix tranquille :
- Non. Pas avant de comprendre ce qui se passe ici.

La Twil'ek répondit avant que Krohn ne hurle de nouveau.

-"Suite à une discussion mouvementée entre notre Seigneur et Krohn, je suis venu lui rendre visite et .. " elle sembait hésitée "et alors qu'il prenait sa douche il semblerait que ... la marque est fait effet ..." et sa fin de phrase venait comme de lui éclaircir l'esprit, elle s'approcha de Krohn mais s'arrêta avant, il n'était pas d'humeur...

La jeune femme fronça les sourcils.
- La marque ? Quelle marque ?
N'ayant pu entendre les conersations entre Languor et Krohn, Onaria ne pouvait comprendre de quoi il s'agissait.

Remontant le draps encore plus haut et toujours en colère le Dazen jura dans sa langue natale et maugréa de plus belle:
- J'aimerais que cette chambre redevienne MA CHAMBRE et que je puisse me changer en paix!!!

Voyant que Krohn ne se calmait pas, elle se dirigea vers la sortie en entrainant Onaria avec elle.
Une fois dans le couloir elle demanda à la jeune femme si elle voulait aller discuter quelque part, à moins qu'elle n'ait d'autres projets.

La jeune femme hocha la tête et lui proposa d'aller dans ses propres appartements, puis alla ouvrir sa porte et s'effaça pour laisser entrer Kayla. Lorsque ce fut fait, elle désigna une chaise à la Twi'lek et prit elle-même place sur le lit, avant d'interroger :
- J'ai plusieurs questions : quelle est votre position exacte dans cette académie ? Que pouvez-vous m'apprendre à propos du Seigneur Languor... et à propos de Krohn ?

Le Dazen se leva en maugréant, attrapa des vêtements propres et s'empressa de les enfiler en pestant des insultes dans sa langue natale sans se soucier d'être entendu où non. Pour qui passait-il maintenant? Nu, faible et ridicule devant deux femmes... Cette idée le fit d'autant plus enrager et regardant la marque il maudit Languor. Il aurait encore préféré qu'il le laisse mourir plutôt que de l'amener ici. Comme une furie, il ouvrit brutalement la porte de ses quartiers et la claqua derrière lui. S'éloignant d'un pas décidé, il shoota dans le premier meuble qu'il croisa dans le couloir tout en continuant de maugréer en Dazen et disparut à l'autre bout.

Kayla suiva la jeune femme jusque dans ses appartements, puis après avoir été invitée à s'assoeir, elle écouta attentivement les questions d'Onaria avant de prendre quelques instants avant de répondre.

-"Ma position dans cette académie est étroitement liée à Languor, je suis considérée comme son bras droit, j'insiste bien sur le considérée qui est tout à fait explicite à mon goût, le reste étant un sujet privé. En ce qui concerne le Seigneur Languor, je dois vous avertir qu'il n'est plus comme vous l'avez rencontré, à cause de cette marque, il a réussit à l'enlever et à retrouver son état normal. Ce que Krohn a subit n'est qu'une infime partie de ce qui va suivre, Languor n'a pas réussit à le convaincre... et je pense que je pourrais mais sur un long terme que je voudrais le plus court possible" Son regard sembla planer dans le vide quelques secondes
-"Et à propos de Krohn la seule chose que je sais c'est que Languor l'a recueillit alors qu'il était mal en point, vous devriez lui pose la question lorsqu'il viendra vous voir, ce qui ne serait tarder."

Elle arrêta de parler sachant que son monologue avait du créer d'autres questions.

La jeune femme fronça les sourcils.
- Comment ça "plus comme je l'ai rencontré" ? Quel est cet état "normal" ? Et par les dieux, qu'est ce que Krohn a subi ?

-"Eh bien lorsque vous l'avez rencontrez il avait cette marque, or depuis il a trouvé le moyen de l'enlever. Cela faisait tellement longtemps qu'il possédait cette marque qu'il n'était jamais dans son état normal... et cet état est totalement différent, il est, comment dire, beaucoup plus froid... pour ce qui est de Krohn, lorsqu'il a gagné le tournoi, la marque lui a été apposé, c'est une malédiction, tout comme celle que Languor avait. Il a proposé à Krohn la guérison mais il a refusé, Languor à donc prit le remède, et devant l'atrocité de ce que subissait le Seigneur, Krohn ne voulait pas endurer une telle chose, j'ai été lui rendre visite pour essayer de lui faire changer d'avis mais ca n'a pas marché, nous avons alors discuter d'autres choses jusqu'à ce que les premiers signes de cette marque arrivent...plus il attendra, plus il souffrira et c'est une chose que je ne veux pas revoir"

Moi non plus... songea alors Onaria sans comprendre pourquoi elle pensait ça à propos d'un homme qu'elle connaissait à peine, avec qui elle n'avait échangé que quelques mots peu aimables.
En quoi sa santé lui importait-elle après tout. Elle était une solitaire qui n'avait besoin de personne. Pourquoi aujourd'hui se préoccupait-elle d'autrui et pourquoi précisémment de lui ? Ca n'avait aucun sens.
La jeune femme secoua la tête, et repensa à ce que venait de lui raconter la Twi'lek. Ainsi Languor était désormais plus froid... Il n'était déjà pas chaleureux lorsqu'elle l'avait rencontré, en quoi cela changerait-il ?
Elle fut interrompue dans ses réflexion par un bruut venant du couloir.
- On aurait dit la voix de Krohn, vous avezentendu ?

-" Oui j'ai entendu, ce n'est pas la première fois qu'il agit ainsi, si vous n'avez pas d'autres questions j'ai des choses à régler, avant de retourner le voir."

Elle commenca à se diriger vers la sortie.

- Ca ne vous inquiète pas de le laisser seul dans l'était où il se trouvait tout à l'heure ?
Le ton était clairement réprobateur.

-"Si, mais il faut qu'il se calme seul pour le moment, à moins que vous vouliez essayez, et puis je suis fatiguée cela fait quatre jours que je n'ai pas dormi, le Seigneur Languor prendra le relais des qu'il reviendra. Je vous remercie pour l'invitation, n'hésitez pas à venir me voir pour quoi que ce soit je suis à votre disposition."

Elle salua sa convive puis sortit de l'appartement.

Inquiète malgré tout, Onaria se précipita dans le couloir à la suite de Krohn et, essouflée, le rattrappa :
- Krohn est ce que vous... vous sentez bien ?

LE Sith se retourna si subitement qu'il en surprit la jeune femme qui le percuta. La fixant froidement dans les yeux il murmura les dents serrées :
- Non ça ne va pas... vous croyez que ça me fait plaisir de me réveiller... bref devant vous deux!!!

- Je suppose que non, répondit-elle tranquillement en le fixant, mais nous vous avons entendu crier et nous nous sommes inquiétées voilà tout.

Inquiétées pour lui. Cela n'était jamais arrivé. Personne e s'était jamais préoccupé de lui ainsi. Pourtant sa fierté le supportait mal...
Il avait déjà mal vécu d'être sauvé par Languor et de lui devoir ça alors il ne voulait plus rendre de compte à personne.
Le Sith répondit d'un ton qui se voulait froid:
- Pas la peine, abstenez-vous donc...